Que ne nous a-t-on prévenu !
C’est armée d’un bloc note et de mon stylo que je serai venue si j’avais imaginé assister à cette « masterclass théâtrale » de Sylvain Tesson et William Mesguich ! A l’un et l’autre bout de la scène chacun campe son rôle de chroniqueur et d’interprète romantique. Tandis que l’un nous happe dans son analyse l’autre incarne pour nous les textes de Lord Byron.
Sur la scène du théâtre de Poche ce soir-là, la pensée politique n’est pas si loin et le présent toujours surplombe. Dans l’histoire de l’art s’invite l’histoire des nations. C’est drôle, intelligent, inattendu voire même assez caustique irrévérencieux.
C’est toute la verve et la pétillance dont le poche Montparnasse est capable pour faire vivre l’esprit et la littérature sur scène en convoquant à la fois l’actualité des musées parisiens et le génie des écrivains et des artistes à la pensée citoyenne.
Lord Byron figure connue mais auteur méconnu en France et le passage historique de la guerre d’indépendance grecque se découvrent et se savourent avec de tel pédagogues. On n’a pas pris de notes et heureusement, sur le programme, figure une mini bibliographie : ouf tout n’est pas perdu !
Une belle surprise que cette performance dans laquelle Sylvain Tesson nous invite au carnaval européen et à croire en une utopie philhelléniste qui dépasse la salle de théâtre.
C’est osé, c’est engagé et cela fait un bien fou. Merci les artistes !