Grande plume du jour “The New Yorker”, Dorothy Parker est tombée en désuétude avant d’être récemment réhabilitée à l’occasion du déplacement de ses cendres dans un cimetière new yorkais.
C’est de cette redécouverte d’une figure littéraire, plume crainte de la scène intellectuelle new-yorkaise dont Zabou Breitman a choisi de s’emparer, certainement pour ses accents féministes. Drôle de dame amie des Fitzgerald, d’Hemingway, Gertrude Stein… Libre, sans famille et sans descendance, Dorothy est une femme forte, “successful”… Et seule.
Son humour mordant (jusqu’à vouloir comme épitaphe d’incinération un « pardon pour la poussière ») se retrouve dans l’interprétation de Zabou alternant adresse directe au spectateur pour contextualiser ou introduire ce qui suit et scénettes s’appuyant sur cinq nouvelles à succès de l’auteure.
Ces nouvelles sont piquantes, enjouées mais parfois longuettes : l’histoire ne vaut que par le jeu de l’actrice et on perd parfois le fil conducteur. Une pièce à voir pour Zabou (surtout) et pour découvrir en passant une bonne soirée de théâtre cette figure du New York de l’entre-deux-guerres.