Fragments de femmes – Théâtre de la contrescarpe

J’ai beaucoup aimé ce trio : la blonde Cécile Théodore, la brune Solène Gentric et Alix Schmidt avec son petit air d’Arielle Dombasle. Des femmes très différentes pour raconter parfois la même scène, pour montrer les goûts et les formes mais surtout l’universalité des thèmes et des situations. Ce sont autant de fêlures de femme que d’histoire, et l’on se reconnaîtra certainement dans certains de ces personnages : c’est la magie du théâtre qui opère.

Cependant, et ce sera là ma réserve, pourquoi les femmes sont-elles ainsi reléguées à des êtres fragiles ? Les hommes ne le sont-ils pas tout autant ? Et n’y a-t-il que des moments tristes, des moments de défaite et de drame qui valent la peine d’être associés aux femmes ? C’est peut-être parce que je suis jeune et prête aux épreuves que je suis mauvaise spectatrice mais je suis un peu chafouine qu’on me raconte ces brisures comme si c’était le lot des femmes que de souffrir d’amour et de douter.

A quand des fragments d’hommes pour raconter les mêmes combats, les mêmes défis et les mêmes peurs ? Avec la même sensibilité et la même écriture entre humour et profondeur, Fabien Le Mouël pourrait toucher tout aussi juste dans le texte et la matière en serait, à mon avis, autrement plus intéressante.

Pas convaincue par le parti pris mais ravie de l’interprétation charmante de ce trio tout en nuance !

 

2 thoughts on “Fragments de femmes – Théâtre de la contrescarpe

  1. J’ai bien lu votre analyse mais je ne suis pas entièrement d’accord avec vous, Fabien Le Mouël à transposé, transcrit les travers, les épreuves, les joies dans toutes ses formes des plus tristes aux plus gais : de la part d’un homme cela est pour moi une performance.
    Au contraire, ce ne sont pas des êtres fragiles, ce sont des êtres lucides qui savent combattre, se faire entendre et surtout respecter.
    C’est un très beau texte d’un jeune auteur prometteur.

    1. Merci Bruno pour ce commentaire! Vous avez bien raison de ne pas être tout à fait d’accord, les points de vue divergents sont toujours intéressants. Voyez-vous, il m’a manqué un je ne sais quoi de combatif justement, un je ne sais quoi de ténacité dans les portraits de ces femmes pour adhérer à votre point de vue… Les goûts et les couleurs! Mais il est vrai que l’auteur fait preuve dans ce texte d’une grande sensibilité. J’attends de voir ce que Fabien Le Mouël fera ensuite!

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