Il y a Gala, enfermée dans un hôpital psychiatrique d’un côté et de l’autre Dali, vissé sur son fauteuil cuillère et pinceaux en mains. Dans ses expériences de rêve éveillé, Dali commence à percevoir sa muse Gala. De chaque côté, un proche pour accompagner ces deux êtres hors du temps et de la société. Deux proches, oui, mais bien tenté d’utiliser leur captif pour se faire une santé…
Une fois la situation initiale établie, la pièce prend une tournure inattendue avec la pointe de surréalisme qui fait tout partir en vrille, pour le bonheur des spectateurs complices. Il y a de la fantaisie dans l’écriture de Mathilde Aurier et un peu de poésie qui part à tout va !
Dans le rôle de dandy enfiévré, Baptiste Carrion-Weiss se donne à fond. Ses gestes un poil exagérés font rire la salle en incarnant la folie exubérante de Dali. Remarquable, Eva Ramos est à la fois capricieuse et fantasque dans le rôle de Gala. Lola Blanchard et Théo Delezenne dans les rôles de Maria et Paulo ont le jeu ambivalent qui convient à leur personnage.
La mise en scène qui sépare en deux la scène et la proximité avec le spectateur que créé la salle de Contrescarpe participent à l’atmosphère de rêve et d’intimité.
Absurde juste comme il faut et interprétée avec un poil (trop ?) d’emphase, Galatée séduit par son originalité. Le temps passe agréablement. C’est un bon moment de divertissement à privilégier pour une sortie entre amis.
Une comédie piquante et bien écrite servie par de jeunes comédiens à suivre. Prometteur!
Crédit photo: Photo Fabienne Rappeneau
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