L’aigle à deux têtes est une pièce qui ne tourne pas rond- la faute au texte d’abord (qu’il est difficile à suivre et ardu à comprendre, ce M. Cocteau) mais pas seulement! Certes l’histoire de cette pièce m’a littéralement échappée, je le confesse mais dirai aussi que ne comprenant pas bien le sens du propos, je me suis concentrée sur le jeu. Et il y avait là également des choses à corriger !
La scénographie, prenant plein emploi de la belle salle du Ranelagh est assez originale et belle, évoquant le château où se passe l’action mais les cinq acteurs n’ont de cesse de mal occuper cet espace, sortant parfois de scène pour réapparaître derrière nous ou jouant devant la scène, rideaux fermés. Cette manie de vouloir jouer partout sauf sur scène n’avait ici aucun sens. De plus la direction des acteurs offrait peu de cohérence : à une grande intensité de jeu de la part de Delphine Depardieu dans le rôle de la reine faisant face un Alexis Moncorgé mou et délié dans le rôle de Stanislas. Sa performance n’avait rien à voir avec le souvenir beaucoup plus enthousiaste que je garde de son Amok au festival d’Avignon 2016. Faible, ne sachant que faire et comment se mouvoir.
Décidément non, cela n’allait pas !