Le BDCB ou la damnation de Dom Juan est une comédie mettant en scène Dom Juan et son nouvel assistant Séraphin, lui aussi libertin. Tout droit sortis du 17ème siècle, les deux comparses sont condamnés à réparer le cœur brisé de nos contemporains du 21ème siècle. Avec cette intrigue, il faut avouer d’entrée de jeu que la pièce met un peu de temps à démarrer. L’écriture alambiquée et le vocabulaire châtié voire complètement disparu du 17ème sont parfois difficiles à comprendre. La pièce accumule donc quelques lourdeurs dans l’écriture mais les performances d’acteurs sont néanmoins intéressantes. Dans le rôle du jeune et du journaliste, Basile Alaimalais, dévoile son potentiel comique et son aisance de jeu. Avec son air sournois et intelligent, l’acteur Alban Bureau dans le rôle de Séraphin serait parfait dans un des rôles de serviteur chez Molière ou chez Marivaux ! Les deux actrices Laëtitia Carrère et Lorna Roudil ont un jeu qui évolue également dans la pièce et qui est pétillant, agréable, bien calibré. Le jeu de Louis-Emmanuel Isnardon dans Dom Juan est en revanche un peu moins fluide, les répliques semblent quelques peu récitées, dommage car il manque juste un peu de spontanéité !
A mon avis, l’évolution des acteurs et leur palette de jeu est plus intéressante que la pièce elle-même.