Qu’advient-il lorsqu’on reconnait dans un objet un reflet de soi-même qui nous déplait ? C’est ce dont Théophile (un François Vincentelli à la fois discret et en beauté), écrivain sur le retour, va faire les frais. Pris à parti tour à tour par sa femme (jouée par l’indomptable Caroline Angelade), son frère (Eric Laugérias jubilatoire en frère dépassé par les événements) et sa belle-sœur (la très sarcastique Jeanne Arènes), Théophile est sommé de rendre des comptes sur… son conte ! Voilà que sa dernière création, un conte poétique et aquatique, déclenche chez chacun de ses proches un « effet miroir » et une interprétation toute personnelle qui prendra des proportions pour le moins inattendues.
La comédie de Léonore Confino, dans une mise en scène soignée de Julien Boisselier, prend sa source dans une idée de départ très originale, si bien que la pièce se déroule sans qu’on puisse prévoir à l’avance où cette histoire nous mènera. A la fois divertissant et miroir de notre monde trop vite accusateur, « l’effet miroir » serpente entre la comédie de boulevard et la tentative de divertissement utile.
Une belle réussite pour passer une soirée d’évasion au Théâtre de l’Oeuvre, tant grâce à l’imprévisibilité et l’intelligence du scénario qu’à l’équipe talentueuse réunie au plateau pour le porter !
rédaction article : Bénédicte Six
crédit photo : Fabienne Rappeneau