Regarde camarade, regarde mon enfant,
La mer ainsi ridée comme le front d’un titan.
C’est le vent qui égrène l’écume de nos vies,
Pour n’être plus de soi qu’une parfaite hérésie.
Une forêt de souvenirs sans couleurs et sans âge,
C’est l’automne qui bruisse sur les flaques avec rage
Le clapotis du temps qui brouille nos souvenirs.
L’âme de ma nature, cette envie qui me fuit
C’est l’automne chaque année qui d’un an me ravit
J’essuie le souvenir qui frôle sous ma peau
Je suis pris par l’automne comme pris dans un étau.