Ce qui transparaît avant tout dans ce spectacle est la sincérité de Nicolas Bonneau. Dans ce théâtre-récit qui lui a demandé plus de deux ans de préparation, l’acteur auteur s’interroge sur le vécu des femmes politiques. Il a rencontré des élues, s’est investi dans sa démarche.
Étonnamment, Nicolas Bonneau commence par sa propre histoire, son propre abus d’homme dominant pour l’emporter sur une femme à l’élection des délégués du collège. De ce point de départ s’établit la longue remise en question.
Mais il y a dans ce spectacle comme une première et une deuxième partie. Les premiers témoignages recueillis sont vifs mais pas emballants. Comme il le dit lui-même sur scène en rapportant l’avis d’un spectateur « on n’apprend rien dans votre spectacle, on sait déjà tout ». Pourtant, à un moment donné vient une chanson : les commentaires désobligeants des députés à l’assemblée sont slamés par une voix électrique sans affects et à ce moment-là sourd la colère en moi. Je me croyais aseptisée et d’un coup je suis touchée, dépitée. Alors vraiment, c’est encore ça aujourd’hui. L’humiliation d’une élue parce qu’elle est femme ?
Les hommages que Nicolas Bonneau rend après à Margaret Thatcher, Angela Merkel, Simone de Beauvoir ou Christine Taubira sont pleins de déférence. Acteur conteur, il se transforme en elles sans les caricaturer mais en se décentrant pour trouver et accentuer la singularité de chacune. Son propos concerné et ses observations vécues et partagées avec nous rendent le spectacle authentique et entier.
Une belle prise de position qui interroge notre capacité à créer du vivre ensemble !
crédit photo : Pauline Le Goff
je remercie bénéedicte Six pour votre article sur qui va garder les enfants je suis attachée de presse (entre autre de la Cie la Volige qui propose Qui va garder les enfants ) je souhaiterais vs inviter aux propositions que je défends
pouvez vous me transmettre votre mail Bien à vous et encore merci !