Mon maître souverain, sultan de mes pensées,
L’amour de ton empire avait conquis mon coeur,
Il fallut bien des ans pour vaincre la tumeur,
Pour porter au sommet cet encombrant rocher.
S’affranchir de tes yeux, de ta voix, ton aura,
Ce rêveur équilibre, cet adorable toi.
Dans les bras d’un amant, bras ouverts cœur vibrant,
J’ai cherché d’autres muses, fait tombé le sultan.
J’ai goûté la luxure, la licence, le cyanure,
Remplacé l’élixir par un poison plus pur,
Et d’un amour obscène, défait le point nodal,
Le désir tue l’amour, avec son arsenal!
Je t’aimerai toujours ou du moins restera,
Une marée d’amour, un parfum de lilas,
Premier amour contrit, premier des grands émois,
Ton seul tort mon ami, fut d’être aimé de moi.