Quoi de mieux pour rendre hommage que de parler des passions d’un homme et de le raconter dans les « petits riens » qui révèlent toute sa grandeur ?
Qui connaît un peu le personnage sait que Jean Rochefort était depuis « Cartouche » devenu un cavalier émérite et passionné d’équidés. Amusant est le parti pris de nous embarquer ainsi dans cet hommage familial et amical sous le prisme d’un cours d’histoire de l’art sur les chevaux, basé sur son livre « Le Louvre à Cheval » co-écrit en 2011 avec Edwart Vignot dans lequel ils nous promènent tout deux d’un tableau à l’autre en énonçant de drôles de commentaires.
Sur scène pour nous conter cela : sa fille Clémence, un artiste invité et ami (Thierry Lhermitte le 20 septembre), le pianiste Mario Choueiry et son co-auteur Edwart Vignot. Tous sont réunis autour du piano et sous un rétroprojecteur sur lequel apparait tour à tour des chefs d’oeuvres de Van Dyck, Delacroix, Géricault…
C’est ce parti pris si intimiste qui rend ce « cours d’histoire de l’art et d’émotion » si palpitant !
La lecture alternée de souvenirs par sa fille écrivaine qui les a déposés sur le papier dans son livre Papa (paru aux éditions Plon, 2020) et des commentaires inspirés du cavalier malicieux, ce soir là par Thierry Lhermitte et Edwart Vignot, a de quoi attendrir. Les anecdotes et les commentaires font rire et sourire à tour de rôle, saugrenus, absurdes et pleins de gaité et de vie !
Une communion pleine d’amour en l’hommage d’un grand Monsieur de la vie artistique française. Beaucoup de respect à sa fille pour sa pudeur dans ce périlleux exercice de recueillement en public et bravo à la Scala pour l’accueil de ce petit format plein de tendresse et d’incongruité.
Les prochaines soirées verront se succéder comme invités auprès de Clémence Rochefort, Edwart Vignot et Mario Choueiry :
Vincent Delerm – Le mardi 4 octobre à 19h
Alex Vizorek – Le lundi 31 octobre à 20h
Marina Hands – Le lundi 21 novembre à 20h
Alex Lutz – Le mardi 20 décembre à 19h
Quatre belles soirées en vue avec Jean Rochefort !
Crédit photo et article : Bénédicte Six