Il y a encore dans l’art du théâtre des formes de jeu inclassables. C’est le cas d’une prestation comme « Au bonheur des vivants », difficile à décrire et à catégoriser. Deux acteurs se partagent le plateau, un « duo poétique mêlant clown et illusion ». Ils ne nous racontent pas vraiment d’histoire, il n’y a pas de dialogues ni de scènes logiques mais plutôt des plans rythmés par des gags s’apparentant à de la magie, de l’acrobatie et du mime.

Au bonheur des vivant est un théâtre essentiellement visuel où tout le corps se meut et joue pour présenter une fable visuelle décalée. C’est un spectacle résolument tout public duquel se dégage une certaine insouciance et de la poésie mais où il est inutile de chercher un sens : il faut accepter de se laisser porter. Cette forme à mi-chemin entre acrobaties et gags clownesques m’a laissée comme une impression de songe éveillé.

Une espèce de pause pour l’esprit, originale mais un peu vide de sens. Ame d’enfant indispensable pour profiter de cette parenthèse !

Crédit photos: Cie les âmes nocturnes