Ah, l’opérette ! Ta bouche, le chanteur de Mexico, La Grande Duchesse de Gérolstein, Geneviève de Brabant, l’Ile de Tulipatan… Un genre en déperdition qui fait d’Azor l’héritier d’une tradition à conserver. C’est avec beaucoup de curiosité que je vais donc voir cette opérette policière de l’entre-deux-guerres à sa création au théâtre Montansier !
Azor est jouée par la Cie Quand on est trois sur une partition musicale réarrangée par Emmanuel Bex façon swing, jazz, rock et pop. Mêlant les intrigues de la vie du commissariat aux élans de cœur du commissaire Azor, l’opérette est un prétexte au chant et à la bonne humeur. Chacun des protagonistes de cette histoire s’imagine à une autre place que celle qu’il occupe dans la société donnant lieu à un chassé-croisé entre classes sociales. S’enchaînent alors mille et une péripéties pour le commissaire.
L‘intrigue est légère et l’ambiance très « années folles « donne le ton. La mise en scène de Stéphan Druet crée différents espaces sur scène et est surtout très efficace en 2ème partie lors de la soirée chez le ministre de la justice.
Quelques réglages étaient encore nécessaires pour permettre à chacun de mieux comprendre les paroles des chansons trop souvent masquées par la musique mais la soirée est joyeuse et agrémentée d’un soupçon de grivoiserie pas désagréable.
Dans un genre décidément bien agréable, Azor fait passer un bon moment à tous ceux qui aiment les partis pris légers de l’opérette !
crédit photo: Nicolas Spanoudis