De Frou-Frou les Bains (vu à sa création en 2001), j’ai gardé le souvenir d’une enfant de six ans émerveillée devant sa première opérette. Le charme opère encore : chansons rafraîchissantes et légèreté, Frou-Frou les Bains est décidément l’occasion d’une soirée distrayante !
L’intrigue : 1910, une station de cure sans eau et une cascade d’événements à la solde d’un directeur paniqué par l’incident. Sans compter les intrigues amoureuses qui contrarieront ses plans… Dans un décor délicieusement kitsch, une distribution aux petits oignons s’agite en musique dans le hall d’entrée de cette cure. Tous excellents dans ce registre d’opérette comique et enlevée, les douze interprètes enchaînent les scénettes.
Rayonnante, l’œil qui frise, Isabelle Tanakil est délicieuse dans le rôle de la Baronne. Le directeur, joué par Urbain Cancelier, semble née dans le bain du boulevard. Sans parler de Baptistin, l’excellent Patrick Haudecoeur qui m’avait déjà charmé dans son excellent « Silence, on tourne ! ».
Jamais vulgaire, cette parodie d’opérette fait rire et sourire. Les gags s’enchaînent donnant un bon rythme à une histoire tarabiscotée, portée par de bons dialogues et des acteurs en forme. Quiproquo et situations absurdes abondent. De quoi nous mettre l’eau à la bouche… S’il en restait encore à la cure.
La promesse d’une soirée sans prise de tête avec un final culte qui ne peut que nous mettre en joie. Un bon divertissement de ce début d’année, avec l’inimitable Patrick Haudecoeur !
Crédit photo: Bernard Richebe