Une scène emplie de fleurs, des espaces qui se croisent et au milieu L. (Raphaële Lannadère) et Babx au piano. L’univers de mise en scène développé par Thomas Jolly, reconnaissable dans la lumière (créée par Antoine Traver) et l’esthétique pop et un peu acidulée des costumes (de Sylvain Wavrant)… Tout dans l’univers scénique fonctionne, symbolisant les espaces de rencontre entre l’artiste et le monde extérieur, tout prêt à servir le chant d’L.
C’est d’ailleurs par là que j’aurais commencé, en zappant la remise de prix gênante qui ouvre le spectacle. Puis en zappant ensuite toutes ces séquences de questions saugrenues d’un journaliste intrusif à Barbara. Les entretiens rejoués (qui ont, j’imagine, réellement eu lieu) cassent l’énergie du spectacle.
Quelque chose dans le choix d’écriture vient comme un contresens face la beauté de l’hommage rendu par la musique. Car lorsque la voix de L. si pure, si jolie fend l’air, tout se met en suspens. Les courts intermèdes pendant lesquels L. et Babx font parler Barbara et Gainsbourg sont aériens, teintés de mélancolie poétique. C’est cela qui fonctionne, la voix d’artistes sur les paroles d’une autre artiste. La trame des interviews est selon moi de trop.
Le tout est un spectacle hommage qui manque de sens : poétique et beau, mais brouillon, inégal. J’en attendais plus…!
crédit photo: Nicolas Joubard