Au Mont Valérien

Nous déambulions seuls, ensemble toi et moi,
Tu voguais ça et là, d’un pas de scélérat.
Tu venais de me dire que nous n’étions plus rien
Tu venais de me dire, sans que je comprenne bien.

J’entendis croître enfin ta voix assourdissante
Dont l’écho étouffait mon âme frémissante.
“Aujourd’hui je ne t’aime plus, je suis si las de toi
Aujourd’hui, je ne sais plus, ce que j’ai vu en toi”.

Je continuais seule au dedans de moi-même
Me retrouvais soudain sur le mont Valérien
Et croyez le ou non cela ne fut pas rien.
J’ai compris sur ce mont, se serait tout ou rien.

Tout droit se dressaient là des tombes au teint grenat
Tout bas se tenait droit, Paris en contrebas.
Je jaugeais ce cimetière à l’atmosphère figée
Me tournais vers Paris, immortelle destinée.

Immortelle comme l’amour, mais sans l’absurdité
Je fis vœux de l’aimer, elle, pour l’éternité.
Et repris dans mon cœur le courage et la vie,
Je partis sur Paris… Jamais tu ne me revis.

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