Quelle étrange déconvenue : en lisant la bible du spectacle avant que la pièce commence, j’étais absorbée, prête à rencontrer ce texte de Shakespeare que je ne connaissais pas encore.
En voici l’histoire : lorsque Jules César revient triomphant de sa conquête de la Gaule, son peuple l’accueille avec une ferveur telle qu’elle fait craindre aux sénateurs un danger pour la stabilité de la République romaine. Un complot s’organise alors pour l’assassiner. Au nom de la République, Brutus qui aime César s’associe à Cassius et aux autres comploteurs. César est assassiné en plein siège du Sénat, puis les camps s’affrontent menant à la fuite des assassins Brutus et Cassius et aux affrontements contre Octave et Marc-Antoine restés fidèles à César.
J’étais enthousiaste à l’idée de découvrir cette épopée mais je ressors bien ennuyée : rien ne prend vie et tout reste muet dans ce « Jules César ».
Nous sommes à la Comédie-Française : tout est forcément bien joué, bien dit, mais le peu d’emphase mis dans le jeu et la mise en scène rend les personnages illustres pathétiques. Ce qui doit être épique se transforme en réel. Tout redescend, se rapetisse, devient commun et ennuyeux. Le dispositif bi-frontal n’apporte qu’une gêne à suivre les discours, les costumes sont un peu ridicules et l’inversions hommes- femmes (bien que je sois pour la démarche de choisir des interprètes pour un rôle indifféremment de leur sexe) ne fait rien dire de plus au texte.
En somme, la pièce est sans force, sans horizon, le jeu rapetissé et sans éclat…. Quel ennui et quel loupé pour Rodolphe Dana !
Il ne me restera plus qu’à sauter sur le prochain “Jules César” pour tenter d’y voir plus clair dans cette pièce à laquelle je suis malheureusement restée totalement hermétique.
Crédit photo : Vincent Pontet
Et pour réécouter nos avis sur la pièce sur Radio Mortimer, l’émission consacrée au spectacle vivant faite par des passionnés et des passionnées, c’est ici 👇