Scala- la Scala Paris

Pour la soirée inaugurale et le début de saison, la Scala a invité Yoann Bourgeois à créer un spectacle en l’honneur de la renaissance du lieu. C’est donc avec un spectacle très plastique et très visuel que Yoann Bourgeois ouvre la saison. Entre acrobatie, équilibrisme et désarticulation des corps, le spectacle laisse place à diverses interprétations mais surtout à de nombreuses images.

Parfois cruelles et répétitives comme cette chaîne de pantins dévalant l’escalier trônant en milieu de scène dans un flot continu et lent. Cette image m’a donné l’impression indistincte mais pesante d’un monde de “morts vivants” avançant dans un but inconnu et dans une mécanique sans but, comme une routine angoissante. A cela s’est opposé les images des corps tombant sur les trampolines avec grâce et abandon avant que les hommes se soulèvent pour retomber sur leurs pieds. Les rares échanges parlés ne permettent pas non plus d’établir un propos clair mais sont plutôt des sons au même titre que les bribes de chansons et les extraits sonores. La mécanique des objets et des machines dans un lieu modulable à l’infini comme la Scala se promet de l’être faisait donc à mon sens l’objet le plus clair de cette démonstration scénique et visuelle qui restait finalement assez peu diserte.

J’ai globalement aimé mais sans vraiment y penser, en me coulant dans le spectacle comme dans un bain, sensible à l’impression de doux bercement qu’il me donnait mais sans me sentir totalement concernée ou impliquée. Des images furtives d’une grande beauté visuelle n’auront pas suffit à vraiment me convaincre !

Crédit photo: Bénédicte Six

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