Le poète se morfond, entier à son labour, Renégat, prisonnier, il ne voit plus le jour. Cet incompris du monde se laisserait crever, Pour un peu d’idéal et de naïve beauté. Rêvant de provoquer amour[…]

Sur la palette se frôlent les teints, Tous veulent étinceler, prôner leurs différences, Et pourtant ce mélange sur la toile s’étreint, Symphonie de couleurs, et le peuple entre en transe. Et le peintre s’attelle à[…]

Mon maître souverain, sultan de mes pensées, L’amour de ton empire avait conquis mon coeur, Il fallut bien des ans pour vaincre la tumeur, Pour porter au sommet cet encombrant rocher. S’affranchir de tes yeux,[…]

Nous déambulions seuls, ensemble toi et moi, Tu voguais ça et là, d’un pas de scélérat. Tu venais de me dire que nous n’étions plus rien Tu venais de me dire, sans que je comprenne[…]

Ô toi mon beau soleil Ta lumière s’est jaunie Ton culot est un spectre Qui suit mes insomnies. Sans pitié, bel empereur Tu marches sur mon coeur Tu polues l’âme des purs Tu croques à[…]

Je suis fille et tu es père, Je suis une et nous sommes pairs. Bercés par la marée nous bravons les rivages, Mais Éole embusqué prend soin de l’équipage. Nous sommes de l’airain Faits d’or[…]

J’ai perçu sans les voir quelques menaces acerbes La grimace du ciel crevant ma lucarne terbe. Le Beau a migré loin vers de lointains printemps Et le gris jeté loin son immense carcan. Quand reverrai-je[…]

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage Un voyage d’autres chose, un voyage d’autres gens, Pour découvrir enfin vers où nous pousse le vent. Vent frais, vent du matin, La vie avec son[…]

Le paysage de mon âme est comme le ruisseau, Qui quand l’orage éclate, Fait sauter son cerceau. Quand le soleil luit, elle devient indolente, Place faites à la nuit, elle devient plus ardente. Les joies[…]

  Le parigot voit gris, La nature tout autour écarlate et jaune resplendie, Mais lui broit du noir, s’enlise dans le marron de la mélancolie, Il s’ennuie. Le parigot s’aigrit, La nature sous son blanc[…]